Informations
Nom :
DE LÉON
Prénom :
Hervé
Sexe :
M
Titre :

Ordre :

Naissance :
Vers 1110
Décès :
21/07/1169
Mariage :

Fiançailles :

Père :
Guiomarch DE LÉON
Mère :


Femme(s) :
Sybille DE BLOIS
Enfant(s) :
Guiomarch DE LÉON
Notes "Hervé II +1168, prend le titre de comte entre 1149-1157, confirme la donation de son père à Saint-Melaine de Rennes en 1163, fut capturé par ruse avec son fils Guiomarch par son voisin le vicomte du Faou, assisté de son frère et de son fils"B.Yeurc'h (GUILLOTEL, 1971) "Hervé II. du nom, comte de Léon, épousa N. fille d'Etienne, comte de Champagne et de Marie de Boulogne, et mourut l'an 1169" B.Yeurc'h (Dom MORICE, 1742-6) "Harvey, lord of Léon. Stephen, king of England, endowedhim with the earldom of Wiltshire and the honour of Eye, around 1139" B.Yeurc'h (EVERARD, 2000, p.16) "1164 : Hervé II du Léon se joint à la coalition d’Eudon du Porhoet et lui donne sa fille Alienor du Léon en 1167. Henry Plantagenêt incendie sa principale forteresse du Léon, non citée. Mais Albert Le Grand cite Saint Pol, Lesneven et Castel an Trebes, dans la paroisse de Taulé relevant de la juridiction du Daoudour Penzé au siècle suivant." Site http://forum.arbre-celtique.comAvec Hervé, le lignage de Léon connaît indéniablement son apogée dont témoignent son mariage avec la fille d’un grand baron français, ses aventures outre-mer, le titre comtal qu’il revendique et son opposition à Henri II Plantagenêt. HervéII est l’époux d’une fille naturelle d’Étienne de Blois, second fils d’Étienne-Henri, comte de Blois et de Meaux. Ce dernier est uni à Adèle de Normandie, fille de Guillaume le Conquérant et sœur d’Henri Beauclerc, roi d’Angleterre et duc deNormandie dans le premier tiers du XIIe siècle. Selon le chroniqueur Guillaume de Malmesbury, Hervé de Léon a décliné l’invitation de ce souverain qui l’invitait à sa cour. Après le décès d’Henri Beauclerc, le trône d’Angleterre est revendiqué, du chef de sa mère, par Étienne de Blois qui s’oppose à Mathilde, fille d’Henri Beauclerc, épouse de Geoffroy Plantagenêt. C’est alors seulement qu’Hervé II de Léon se rend outre-Manche pour y défendre les droits de son beau-père, Étienne.Présent à l’assemblée d’Oxford, en 1139, il obtient le titre d’ earl of Wiltshire ainsi que la garde du château de Devize où il est assiégé, en 1140, après qu’Étienne eut été capturé. Hervé doit rendre la place et est contraint de quitter l’Angleterre, sans pouvoir y conserver la moindre terre, vers 1141. Guillaume le Breton indique plus tard, au sujet des événements de 1163, que ce chevalier valeureux était borgne par suite d’un coup reçu lors de ses guerres en Angleterre et end’autres lieux. C’est probablement à l’occasion de ces aventures guerrières et après avoir côtoyé certains grands princes qu’Hervé s’octroie, ou se fait octroyer, le titre comtal alors qu’il n’a pas encore succédé à son père, le vicomte de Léon. On le voit ainsi, vers 1139, faire une donation en faveur de l’église d’Eye en se parant des titres de comes de Leonia et dominus honoris Eye. Vers 1149-1157, quand il confirme la donation de son père à Saint-Melaine, il s’intitule Leonensis comes là où il ne reconnaît que le titre de vicecomes à son père. Ce titre comtal lui est également accordé par le pape Adrien IV dans une lettre qu’il lui expédie en 1156 (nobilibus viris E. comiti de Leon et filii suis) et par Hamon, évêque de Léon, lorsqu’il affranchit de toutes servitudes l’abbaye de Saint-Mathieu en 1157 (Herveus comes Leonensis) ou encore dans la notice relative à la donation de l’île de Béniguet à Saint-Mathieu (Herveus comes Leonensis). Les successeurs d’Hervé seront contraints d’y renoncer et de se contenter, comme leurs aïeuls, du titre de vicomte. En 1148, sur son lit de mort, le duc Conan III désavoue son fils Hoël et désigne sa fille Berthe, veuve du comte de Penthièvre, Alain le Noir, comme héritière. Elle est la mère du jeune Conan, le futur Conan IV, confié à la garde de son second mari, Eudes de Porhoët, qui exerce l’autorité ducale et s’oppose d’abord à Hoël puis à Conan qui se révolte contre son beau-père. En 1154, Conan se réfugie en Angleterre où il sollicite le soutien du nouveau roi, Henri II Plantagenêt. Le souverain profite de la faiblesse du jeune prince pour s’imposer politiquement en Bretagne tout en le faisant reconnaître comme duc en 1155.Le jeune prince est peu à peu placé dans une vassalité de plus en plus étroite par Henri II Plantagenêt, ce qui suscite l’hostilité de grands personnages comme Eudes de Porhoët et Raoul de Fougères. C’est dans ce contexte qu’intervient, en 1163, la capture d’Hervé de Léon et de son fils Guyomarch par le vicomte du Faou qui les fait enfermer dans la forteresse ducale de Châteaulin. Un autre des fils d’Hervé, l’évêque de Léon Hamon, assisté par Conan IV, rameute des troupes qui viennent faire le siège de la place, libèrent le comte, lequel fait à son tour enfermer le vicomte du Faou, son frère et son fils dans le château de Daoulas où ils meurent de faim et de soif. L’aide apportée par le duc ne dispense pas Hervé II et son fils Guyomarch de s’allier contre lui, dès l’année suivante, avec Eudes de Porhoët qui épouse en secondes noces une fille de Guyomarch ou d’Hervé. Aidés d’Henri de Penthièvre, ceux-ci ravagent les terres de Conan IV. En 1166, Henri II Plantagenêt intervient en personne contre Raoul de Fougères dont il détruit le château et obtient la soumission d’un bon nombre de barons bretons, après l’abdication de Conan IV et l’union de son héritière, Constance, avec son jeune fils, le futur duc Geoffroy. Parmi les seigneurs bretons qui refusent encore l’ingérence du Plantagenêt figure Hervé de Léon. En 1167, le souverain lance ses troupes contre le Léon qui est dévasté et ses châteaux assaillis dans une spectaculaire démonstration de force : la principale place forte de ce seigneur est détruite : les chroniqueurs nous disent que Guyomarch de Léon est contraint à la soumission. Peut-être a-t-il déjà succédé dans les faits à son père dont la mort est signalée en1168 ou 1169. On retrouve Herveus comes Leonensis pour la dernière fois lors de la donation qu’il fit de l’île de Béniguet au monastère de Saint-Mathieu, en 1169. Du mariage d’Hervé II et de la fille adultérine d’Étienne, roi d’Angleterre, sont issus plusieurs enfants dont Guyomarch IV qui suit et deux autres qui apparaissent dans la charte de confirmation de la donation à Saint-Melaine passée par Hervé II, vers 1149-1157, in presencia filiorum meorum, E. scilicet abbati et H. leonensis ecclesie electi. Le fait qu’ils exercent de hautes charges ecclésiastiques montre l’importance et le rayonnement du lignage de Léon. Le premier a été identifié par Hubert Guillotel avec Élimaire, abbé de Landévennec, mais il pourraittout aussi bien être abbé de Saint-Mathieu, sanctuaire érigé vers 1100 par les vicomtes de Léon. Le second est Hamon, évêque de Léon, qui apparaît aussi comme témoin dans une donation à l’abbaye de Saint-Mathieu par son père, en 1157. Hamon est un proche du duc Conan IV, on le retrouve notamment comme témoin de la donation du domaine de Tréveruer en Elliant au monastère du Mont-Saint-Michel, en 1170. On cite également Jeanne, parfois prénommée Aliénor, seconde épouse d’Eudes de Porhoët. Il est possible qu’Hervé se soit remarié ou alors qu’il ait eu une concubine, si l’on en croit la mention concernant la donation de l’île de Béniguet datée de 1169 relevée par Pierre Le Baud : Herveum fratrem dicti Guihomari nothum, Gradlon, Budic, Guegon filios ejusdem Hervei. Joëlle Quaghebeur relève que ce sont des patronymes cornouaillais et qu’ils pourraient témoigner d’une union dudit Hervé avec une femme de Cornouaille. Source : Erwan Gargadennec
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