Informations
Nom :
DU VIEUX-CHASTEL
Prénom :
Guillaume
Sexe :
M
Titre :

Ordre :

Naissance :
1315 à Kerlaz,29100,Finistère,Bretagne,FRANCE,
Décès :
24/07/1363 à Bécherel,,Ile-et-Vilaine,,,
Mariage :
30/05/1335
Fiançailles :

Père :
Geoffroy Chevalier VIEUX CHASTEL (DU)
Mère :
Anne DE BREZIAC (DE)

Femme(s) :
Plezou BOTEREL
Enfant(s) :
Geoffroy DU VIEUX-CHASTEL
Notes Guillaume, l’héritier tant espéré de la maison des Vieuxchastel, va suivre les traces de son père et de son grand-père, en contractant lui aussi un beau mariage avec une dame de la haute noblesse bretonne, Plézou Botherel, fille du sire de Quintin, descendant du comte de Penthièvre, et nièce du Jean Botherel qui va se faire occire à la bataille de Mauron.

Leur union qui est célébrée en 1335, va se finaliser par la promesse faite par les parents de la promise, Geffroy Botherel et Aliénor, de lui asseoir une dot de 80 livres de rente à prendre en la paroisse d'Elven.

L’acte est conclu devant Pierre V de Rostrenen et Jean Ier de Rougé, seigneur de Derval et châtelain de Pontcallec ( Armoriaux de Vaulmoisel en Saint Potan, et de Guy le Borgne, contrat de mariage notifié dans l’article du baron Carné de la Revue Historique de l'Ouest, année 1894, volume 10 ).

La présence de ces témoins n’a rien d’étonnant. Le premier est marié vers 1300 à une fille de Païen III de Malestroit. Le second a des rapports encore plus privilégiés avec la famille de la promise par un enchevêtrement d’alliances matrimoniales.

Marié en premières noces avec Jeanne de Léon, veuve d’Olivier II de Rohan, vicomte qui avait eu pour autre femme, Aliette de Rochefort, fille de Thibaud, vicomte de Donges, Jean Ier de Rougé avait pris pour seconde épouse, Marie de Quintin, morte en 1328, dame qui avait été unie avec Geoffroy II de Malestroit ( Mémoires de la Société d'Histoire et d'Archéologie de Bretagne volume 87, année 2009, dans l’article de Frédéric Morvan, Au cœur de l’entourage des ducs de Bretagne, Thibaud de Derval, vicomte de Donges, seigneur de Rochefort ).

Cette vénérable maison descend en ligne directe de Païen II de Malestroit et de Constance de Léon, dame qui pouvait s’honorer de descendre des premiers ducs de Bretagne et des rois d’Angleterre ( Bulletin de la Société archéologique et historique de Nantes et de Loire-Atlantique, volume 127, année 1991, article sur Malestroit pendant trois siècles 1129-1429, par Fernand Bougraud ).

Lors de l’union de Guillaume IV du Vieuxchastel et de Plésou, la terre d’Elven et son château de Largoët sont entre les mains de l'oncle de celle-ci Geoffroy III de Malestroit. Ce fief qui appartient à la famille depuis plusieurs générations,est alors indivisé entre eux, leur autre sœur, Jeanne de Malestroit, femme de Geoffroy de Pont l’Abbé, ne semblant n’y avoir aucun droit. Voici le contrat de mariage des époux Vieuxchastel tel qu’il est rédigé :

Scachent tous que comme lan est parlé le mariage entre Guillaume le fiuz monssour Geoffroy dou Vieuxchastel dune partie et Plezou la fille monssour Geffroy Boterel, singnor de Kintin daultre de nostre court de Kahés en droit personaement establis le dict singnor et dame Alienor, sa femme, lautorité de luy a lé donner quant a toultes les choses qui s’ensevent donnerent, greerent et sont tenus déjà assaer audict Guillaume en mariage et ladicte Plesou leur fille qualtre vignt livresde rante en lours terres et demaenes en la paroisse d’Elven sans entrer leur fé general sire nest la volonte des dictz singnor et dame, lesquelles qualtre vignt livres de rente seront assises audict Guillaume au presage de bonnes genz a la coustume et par le bailli dou leu qui pour le temps sert et sera forni de precher en prechen de la ou elle sera commencee a faire es terres esdictz signor et dame en ladicte paroisse excepté lour fé general comme dict est.

Et si bailler ne le valent ou dict prisage et dou prechen a ycelle paroisse en lours terres, si lours terres en icelle paroisse ne soffesaent et dendret vignt livres de rante que ledit Guillaume disoit luy estre promis oudict mariage par an some, lesdictz qualtre vinz livres de rante ont gree et volu lesdictz singnor et dame croire au record dou singnor de Rostrenen et du seigneur de Derval pour toulte prouve et ce que lesdictz singnours recorderent estre promis ou greé doudit singnour de Kintin audict mariage desdictz vignt livres de rante ou tout ou partie delle ont greé.

Et funt tenuz lesdictz singnour et dame assaer audict Guillaume au prechen de lassere queslen ly fera desdictes qualtre vinz livres de rante et paransome aura ledict Guillaume en deniers a la volonte a ladicte dame tant solment desquelles qualtre vinz livres de rente et dou paransome desdictes vignt livres selon le record desdictz singnours comme dict est ont déjà lesdictz singnour et dame mis ledict Guillaume puis le temps doudict mariage en possession corporelle par la bailleede cestes presentes lettres surs lesquelles et sur laselle delle quand elle sera fete, promirent et sont tenuz le garentir contre tous a la coustume quant a ce a toultes les choses contenues en ceste presentes lettres, lesditz singnor et dameet chacun deux o benifice de division renomants tous leurs biens, obligeantz.

Et audit mariage fayre soy assentir ledict monssor Geffroy, et maria led Guillaume comme son principal haer, renunciantz lesdictz singnour et dame quant à ce a lexception dofrande decenance a toultes dilations termes de parler quence exoine,ladicte dame a benefice de velleier sur ce certifiée et a toultes aultres exceptions, allegations, deffenses que la teneur de cestes presentes lettres et a lexecution delle pourroent annuler, recinder ne empescher en tout ou en partie contrela tenor de cestes lettres non venir, ont juré lesdictz signours et dame a lencestre dessusdite et ledict monssour Geffroy en tant comme a luy appartient.

Donne sauf nostre droict et aultruy temoign, nostre seel es contractz ensemble o le seel doudict singnor por luy et por ladicte dame et por le seel audict monssour Geffroy por soy et comme a luy appartient le jour de samedy après la pentecoste lan de grace M CCC trente et cinq.

Cette demoiselle qui met au monde deux enfants, Aliette et Geoffroy, va s’éteindre le juillet 1347 (Sources : Recueil d'armoiries, de montres, de réformations de la noblesse, d'aveux de terres et d'épitaphes concernant la province de Bretagne, page 575), soit deux semaines, jour pour jour, après la mort de son père, tué selon le nécrologe de l'abbaye de Beauport, à la bataille de la Roche-Derrien en défendant les couleurs de Charles de Blois, prétendant à la couronne ducale.

Junius XIX. Commemoratio domini Gaufridi de Quintin, qui interfectus fuit juxta Roche-Derrien.

Julius 5 nonas obii domina Plesentia de Quintino domina de Veteri Castro (1347)

Sa belle-mère, Anne de Bréziac, la rejoint dans la tombe pour être enseveli dans la sépulture familiale au couvent des cordeliers de Saint-Corentin de Quimper. Voici l’obit de la délicate Plésou de Quintin ( Bulletin de la société archéologique du Finistère de 1894, page 178, et bulletin diocésaine d'histoire et d'archéologie de 1915, page 14 ) :

V nonas julii anno domini M CCCXLVII obiit domina Plesentia de Quintino, domina de Veteri Castro, quae multum dilexit ordinem.

Son époux qui va lui survivre pendant plusieurs années, va guerroyer hardiment avec ses compagnons pour contrer Charles de Blois qui faisant le siège en 1363 de la ville de Bécherel défendue par les troupes ducales. Malgré sa volonté d’en découdre rapidement, Guillaume IV va tomber sous les coups de ses ennemis prenant d’assaut les remparts de la cité. Il est inhumé peu après dans le château neuf de Quintin.

Sources : histoire des sires du Vieuxchastel de la seigneurie de Brunault par Franck Coudray, publiée dans Kaier ar Poher n° 49 et 50
Objets multimedia
Carte