Informations
Nom :
BOTEREL
Prénom :
Geoffroi
Sexe :
M
Titre :

Ordre :

Naissance :
Vers 1290 à Quintin,22800,Côtes-d'Armor,Bretagne,FRANCE,
Décès :
20/06/1347 à La Roche-Derrien,22450,Côtes-d'Armor,Bretagne,FRANCE,
Mariage :

Fiançailles :

Père :
Jean BOTEREL
Mère :


Femme(s) :
Aliénor DE MALESTROIT (DE)
Enfant(s) :
Plezou BOTEREL
Notes Il est vraisemblable que Geoffroi II soit le fils de Jean II Botherel ou Boterel de Quintin, l'un des seigneurs convoqués en 1304 par le roi de France pour la guerre de Flandre, et de ce fait, le petit-fils de Jean Boterel mort en 1293. Celaréduirait ainsi l'écart entre les générations.

En 1331, Geoffroy de La Rivière passa un accord avec Geoffroy Boterel de Quintin. dans lequel il est qualifié miles, touchant un ancien fief de La Rivière en la chastellenie de Botoha, membre du Comté de Quintin.

Geoffroi fit une donation à l'abbaye de Beauport en 1339 (Anc. év de Bret. III, 300 316), et fut tué à la bataille de la Roche-Derrien en juin 1347 (Nécrologe de l'abbaye de Beauport aux Anc. év. de Bret. IV 225).

Cette union entre le sire de Quintin et la dame de Malestroit se confirme par plusieurs éléments. En premier lieu, Geoffroi de Malestroit avait pour soeur Aliénor. De plus, il existe un fief de Quintin à Malestroit ainsi qu'à Elven (Bulletinde la Société archéologique et historique de Nantes et de Loire-Atlantique, volume 127, année 1991, article sur Malestroit pendant trois siècles 1129-1429, par Fernand Bougraud).

De plus, il est stipulé dans un acte de 1426 que Jehan de la Chapelle, en 1426, en tant qu'héritier de Plesou Botherel de Quintin, son arrière grand-mère, femme de Geoffroi du Périer ( elle nièce de Plesou Botherel femme de Guillaume du Vieuxchastel ) possède « les fiefs de Quintin en Elven, sortis vraisemblablement de l'Argoët, qui en principe s'étendait à tout Elven, moins le village de Saint-Christophe dépendant de Rochefort (Revue morbihannaise, année 1911 ).

L'année suivante, lors de la Réformation, Geoffroy IV Botherel, détient "les fiefs de Quintin en Elven et Questembert ". ll possédait même des terres jusque dans le Nantais, à Bouée, Cordemay et Savenay (acte de 1434). Il mourut en 1428 sansenfants (Revue morbihannaise, année 1911).

Guyon de la Chapelle-Molac est seigneur de la Chapelle sous Ploërmel et de Quintin à Malestroit, ainsi qu'en témoigne la déclaration qu'il fait en 1507 pour le rachat, après le décès de son père. Cela démontre bien les liens de parenté des Quintin et des La Chapelle avec la famille de Malestroit (Revue morbihannaise, année 1911 ).

Enfin, pour clore le sujet sur le couple Botherel/Malestroit, celui-ci est cité au mariage de leur fille Plésou avec Guillaume du Vieuxchastel. Leur union célébrée en 1335, se finalise par la promesse faite par les parents de la demoiselle, de lui asseoir une dot de 80 livres de rente à prendre en la paroisse d'Elven.

L’acte est conclu devant Pierre V de Rostrenen et Jean Ier de Rougé, seigneur de Derval et châtelain de Pontcallec ( Armoriaux de Vaulmoisel en Saint Potan, et de Guy le Borgne, contrat de mariage notifié dans l’article du baron Carné de la Revue Historique de l'Ouest, année 1894, volume 10 ).

La présence de ces témoins n’a rien d’étonnant. Le premier est marié vers 1300 à une fille de Païen III de Malestroit. Le second a des rapports encore plus privilégiés avec la famille de la promise par un enchevêtrement d’alliances matrimoniales.

Marié en premières noces avec Jeanne de Léon, veuve d’Olivier II de Rohan, vicomte qui avait eu pour autre femme, Aliette de Rochefort, fille de Thibaud, vicomte de Donges, Jean Ier de Rougé avait pris pour seconde épouse, Marie de Quintin, morte en 1328, dame qui avait été unie avec Geoffroy II de Malestroit ( Mémoires de la Société d'Histoire et d'Archéologie de Bretagne volume 87, année 2009, dans l’article de Frédéric Morvan, Au cœur de l’entourage des ducs de Bretagne, Thibaud de Derval, vicomte de Donges, seigneur de Rochefort ).

Lors de l’union de Guillaume IV du Vieuxchastel et et de Plésou, la terre d’Elven et son château de Largoët sont entre les mains de l'oncle de celle-ci, Geoffroy III de Malestroit. Ce fief qui appartient à la famille depuis plusieurs générations, est alors divisé entre eux, leur autre sœur, Jeanne de Malestroit, femme de Geoffroy de Pont l’Abbé, ne semblant n’y avoir aucun droit.

Sources : histoire des sires du Vieuxchastel de la seigneurie de Brunault par Franck Coudray, publiée dans Kaier ar Poher n° 49 et 50

En 1339 « Geoffroy Boterel , sire de Quintin , donne certaine pièce de terre. » (Inventaire de l'abbaye, anciens évêchés de Bretagne, page 300, tome 3).

Assiégés du 30 novembre au 3 décembre 1345, les habitants de la Roche-Derrien capitulent et livrent la place au comte de Northington, 3 qui y place une garnison anglaise. Entre le 20 et le 27 mai 1347, Charles de Blois (prétendant au titre deduc de Bretagne) vient mettre le siège devant la Roche-Derrien. Il est attaqué de l’extérieur le 18 ou le 20 juin par les troupes commandées par Thomas Dagworth. Le combat a opposé 3 000 hommes de Charles de Blois à 2 000 Anglais et Bretons.Le parti de Charles de Blois compte 700 morts dont des représentants des plus grandes familles de l’aristocratie bretonne : Geoffroy IX de Châteaubriant, Payen IV de Malestroit, Guy X de Laval, Rohan, Jean de Rougé, Guillaume Ier de Rougé, seigneur de Derval, Guillaume III de Rochefort, Montfort, Guillaume de Quintin, Rais, Rieux, Rostrenen, Boisboissel...Les détails de la défaite.

Son premier soin, en arrivant sous nos murs, fut de distribuer les postes de combat. II plaça le meilleur et le plus important d’entre eux sur la rive gauche du Jaudy, dans un lieu nommé le Placis Vert (Place Verte), certainement le Chef du Pont actuel, point qui lui paraissait le plus vulnérable et par lequel il pensait devoir être attaqué. Ce point commandait, en effet, les routes de Bégard et de Lannion, et défendait l’entrée du pont qui, seul alors, donnait accès à notre ville.

Aux troupes qu’il avait placées là, Charles donna l’ordre de ’’n’en bouger, ni à cor ni à cri", ni sous quelque prétexte que ce fût. Il savait que des troupes anglaises, envoyées par Jean de Montfort au secours des Anglais de la Roche, se reposaient alors à Bégard, avant de l’attaquer et de là l’ordre donné aux troupes du PIacis Vert.

Ce fut un ordre malheureux, car, trompant toutes les prévisions de Charles, ces Anglais prirent des sentiers détournés à travers bois, passèrent la rivière au Pont Aziou et, le moment venu, devaient accéder à la Roche par un autre côté.

Toutes ses dispositions d’attaque étant prises, Charles de Blois fit agir ses machines de guerre qui étaient au nombre de neuf et si puissantes qu’elles lançaient sur notre ville des pierres de 300 à 400 livres.

Une de ces pierres tomba par hasard sur la maison de Richard Toutesham, le commandant anglais de la Place, dont la femme venait de mettre un enfant au monde. Cette dame fut si épouvantée qu’elle supplia son mari de capituler. La ville entièrele désirait elle-même, car toutes les maisons avaient beaucoup souffert et la position ne semblait plus tenable.

On envoya donc vers Charles de Blois pour traiter, mais le Duc refusa avec hauteur d’entrer en négociations, espérant battre sans peine les troupes que l’intrépide comtesse de Montfort envoyait aux assiégés. Ce fut une nouvelle faute.

Devant le refus du duc Charles de traiter, les Anglais assiégés dans la Roche redoublèrent d’efforts et ils eurent bientôt la satisfaction d’apprendre qu’il leur arrivait un secours de 8.000 hommes d’infanterie et de 1.000 hommes de cavalerie, sous la conduite de Thomas d’Ageworth, de Tanguy du Châtel et de Jean Hartwel. C’étaient les troupes de Bégard.

Elles arrivèrent au camp de Charles de Blois placé entre les hauteurs de Bellevue, le cimetière actuel, le Moulin et la Maladrerie, par une nuit si noire et dans un tel silence des troupes, que, ni les Sires de Derval et de Beaumanoir, ni Robert Arrel, ni les autres chevaliers préposés à la garde ne s’aperçurent d’abord de la présence des Anglais. Un léger bruit attira cependant l’attention du guet : l’alerte fut donnée et les avant-postes en vinrent aux mains avec les Anglais.

On se battit d’abord dans l’obscurité et la lutte ne fut, à son début, qu’une succession de duels et de corps à corps dans lesquels les hommes d’un même parti s’attaquaient souvent entre eux, croyant avoir affaire à l’ennemi, Mais les troupesanglaises avaient un avantage sur celles de Charles de Blois : elles avaient un mot de reconnaissance qui leur permettait d’interrompre la lutte en cas d’erreur ; celles de Charles de Blois n’en avaient aucun et continuaient à se battre entre elles.

Au premier moment, cependant, D’Agewort est pris, fait prisonnier, puis délivré par les siens et repris une seconde fois par Charles de Blois, accouru en personne sur le champ de bataille.

Le Sire de Laval, le Sire de Rohan et plusieurs autres seigneurs se procurèrent quelques flambeaux et se battirent à leur lueur avec un courage vraiment digne de la victoire. Mais le Commandant anglais de la Place, informé de ce qui se passait, fit une sortie à la tête de 500 hommes, armés de haches, perça la ligne de bataille de Charles de Blois et fit un horrible carnage dans les rangs de ses soldats.

Pris entre deux feux, attaqué en avant et en arrière, et déjà entouré d’illustres morts, Charles battit en retraite jusqu’au lieu dit le Mézeau. Là, adossé contre un moulin à vent, il se défendit encore pendant quelque temps ; mais, atteint de dix-huit blessures, perdant son sang en abondance, ne pouvant plus se soutenir, il fut contraint de se rendre. Il ne voulut pas le faire à un Anglais ; il remit son épée à Robert du Châtel, chevalier breton du parti de Montfort.

Comme le Duc de Bretagne dut regretter alors l’ordre malheureux donné aux troupes du Placis Vert !... La présence de ces troupes d’élite eut certainement changé la face des choses et mué la défaite en victoire ; mais, fidèles à la consigne reçue, et ignorant ce qui se passait sur les autres points, elles ne bougèrent pas.

En apprenant la défaite de Charles de Blois, les Français, ses alliés prirent la fuite, laissant sur le champ de bataille, au nombre des morts : Guy X de Laval, les Sires de Montfort, de Chateaubriand, de Derval, de Rougé, de Quintin, de Ruis, de Rieux, de Machecoul, de Rostrenen, de Lohéac, de la Roche, de la Jaille, Guillaume de Quintin, Geoffroy Tournemine, etc., et plus de 4.000 hommes d’armes.

Il est précisé que Geofroi II Boterel, sire de Quintin, fut tué en ce lieu. "Junius XIX. Commemoratio domini Gaufridi de Quintin, qui interfectus fuit juxta Roche-Derrien" (Nécrologe de l’abbaye de Beauport).

De multiples sources font mémoire de cet acte de bravoure :

- Dom Maurice cite: "Les principaux seigneurs qui périrent dans cette nuit furent les sires de Laval, de Montfort, de Châteaubrient, de Derval, de Rougé, de Quintin, de Rais, de Rieux, de Machecou, de Rostrenen, de Loheac, de la Roche et de la Jaille, Guillaume de Quintin, Geoffroi de Tournemine et Thibaud de Boisboissel avec 4000 hommes d'armes" Dom Maurice; Livre VII p 276.

- Pierre Le Baud cite: "le vicomte de Rohan,le sire de Laval et son fils prins, le sire de Derval, le sire de Quintin, missire Guillaume son fils, et missire Jean son autre fils y eut le nez couppé ; le sire de Chasteaubriend, le sire de Rouge, missire Geffroy de Tournemine, missire Thibault du Bois-Bressel" (Pierre Le Baud, Histoire de Bretagne ..., op. cit., p. 305)

- Jules-Édouard-Marie Viard mentionne les Grandes Chroniques de France, t. ix, 1937 ; p. 301-4 : Cette nuit veilloient en l’ost du duc messire Robert, ayol du seigneur de Beaumanoir, monseigneur de Derval et moult de autres seigneurs chevaliers [...] Endementres que le duc et le visconte de Quoetmen se combatoient [...] Et y moururent des barons : c’est assavoir le viscomte de Rochan, l’un des plus riches hommes de Bretaigne, le seigneur de Derval, le seigneur de Quintin et monseigneur Guillaume son filz, et messire Jehan son autre filz si ot nés copé, le seigneur du Chastiau de Brience, le seigneur de Rogé, messire Geffroy de Tournemine, messire Geffroy de Rosdranen, messire Chevin Biauboisel, le seigneur de Vauguion, et si pristrent son filz, et moult d’autres barons et nobles hommes y furent mors et les autres pris, mais il en tuèrent plus qu’il n’est pristrent. (Grandes Chroniques de France, t. ix, 1937 ; p. 301-4)

Lettres patentes de Jean V duc de Bretagne du 11 juin 1438, confirmant ces fondations et augmentations à la requête de Jehan du Perier, neveu et successeur immédiat de Geofroi IV dans la seigneurie de Quintin : Jehan par la grace de Dieu, ducde Bretagne... Avons receu la suplication de noslre cher et amé cousin Jehan, seigneur conte de Quintin, contenant que messire Gefl'roy, seigneur de Quintin, son oncle darain decodé et duquel il est l'heir principal, esmeu de saine et entiere devocion, longtemps et auparavant son deceiz, o l'octroy et assentement dudit suppliant son nepveu, qui son hoir principal et presomptif attendant estoit pour lors, ordonna et fonda un collège de cinq chapelains en l'église Nostre Dame de Quintin, scituée près le chasteau dudit lieu, en laquelle gissent et reposent les corps du feu messire Geffroy et autres ses ancêtres, etc...(copie du XVIIe siècle, titres du château de Quintin)

Guiffroy Boterel, d'argent a un chief de gueules a un lambel d'or basanté d'argent.

Source : Franck Coudray, généanet.
Objets multimedia
Carte