Informations
Nom :
BOTEREL
Prénom :
Geoffroi
Sexe :
M
Titre :

Ordre :

Naissance :
1207
Décès :
04/09/1274
Mariage :

Fiançailles :

Père :
Alain DE PENTHIÈVRE (DE)
Mère :
'alice' Ou Eladis Ou Adélaïde DE L'AIGLE (DE)

Femme(s) :
Eustachie DE VITRÉ (DE)
Enfant(s) :
Jean BOTEREL
Notes Geoffroy Ier Botherel, baron de Quintin, décédé en 1274, fils puiné d’Alain de Penthièvre, descendant d’Éon Ier de Penthièvre, fils puiné de Geoffroy Ier de Bretagne duc en 1008. Cette famille s’éteignit avec Jean III Botherel († 1385) et en1428 avec son frère Geoffroy IV , tous deux morts sans postérité.

Ce fils d'Alain, comte de Penthièvre et baron d'Avaugour, et d'Adèle ou Eladis, sa troisième femme, eut en partage la seigneurie de Quintin, dont il prit le nom, et est nommé avec Henri d'Avaugour, son frère aîné, dans un acte du 2 mai 1211,en faveur de l'abbaye de Boquen :

Universis, etc., Alanus, comes, Henrici comitis filius, salutem in Domino. Noverit universilas vestra me, cum assensu Henrici et Gauffridi filiorum meorum, hac mea carta confirmasse in puram et perpetuam elemosinam Deo et abbacie beate Mariede Bocquian et monachis ibidem Deo servientibus, situm abbacie predicte, cum terra et nemoribus que circum jacent, et in quibus sita est, videlicet abbatia usque ad terram de Langourla ex una parte, et usque ad aquam que vocatur Rencia ex alia, retenta mihi tantummodo ferarum fuga et accipitrum captura; que omnia prius de dono Constancie comitisse Britannie possidebant: quare volo quod predicta abbatia et monachi ejusdem loci donacionem istam, nec non et omnes alias donaciones illis datas, et dandas, racionabiliter habeant bene et possideant pacifice et quiete in perpetuum; insuper sciatis me in mea custodia et prolectione suscepisse abbatiam prenominatam cum omnibus possessionibus et pertinenciis suis. Preterea concessi eis ut semper habeant forestarium suum in predictis memoribus cum meo forestario. Inde est quod seneschallis, ballivis meis et hominibus meis firmiter precipio, qualinus predictam abbaciam et omnes homines ipsius ab omni vi et injuria prolegant et defendant, nullam ei injuriam inferentes vel inferri permittentes. Ut autem hoc in posterum firmum et stabile maneat, presentem cartam feci sigilli mei munimine roborari, et ad majorem firmilalem, P., venerabilis episcopus Briocensis, ad peticionem meam sigillum suum apponi fecit. Actum publice apud nemus de Buhen anno gracie M° cc° undecimo sexto nonas maii. (Arch. des Cótes-du-Nord. -— Vidimus de 1359, de la cour de Rennes. Acte mentionné page 231 dans "Anciens évêchés de Bretagne histoire et monuments, volume 3 par J. Geslin de Bourgogne).

Donation de la Ville-Juikel par Geoffroi Boterel :

Notum sit, etc., quod ego, Gaufridus Boterel, Alani filii comitis 1233 filius, dedi et concessi , pro salute anime mee et parentum meorum, Deo et abbacie Beate Marie de Bello Portu, et can.Prem. ord., ibidem Deo serv., in puram , liberam et perpetuam elemosinam, totum jus et dominium meum de Villa Juikel, que est juxta nemus de Plooc, cum nemore in eadem villa sito, perpetuis temporibus possidenda, que frater meus Henricus de Avaugor mihi contulit in leclo egritudinis consiitutus, ete. Actum anno Domini M° CC° XXX° tercio. (Arch. des Côtes d'Armor, charte de l'abbaye Notre-Dame de Beauport, le fonds de l’abbaye de Beauport comprenant 52 articles dont 2 registres cotés respectivement de H 36 à H 87. Cet ensemble documentaire représente à lui tout seul un très beau « gisement d’archives » qui couvre la période 1198-1790. L'acte est aussi mentionné dans le tome IV, Anciens Evêchés de Bretagne, par Jules Geslin de Bourgogne et Anatole Jean Baptiste Antoine de Barthélemy).

En 1237 : abandon de Kertamguy, par la veuve de Guillaume Le Borgne :

Universis, etc., Stephania, relicta Stephani Le Galeis, elc. Noverit universitas vestra quod ego dedi et concessi, pro salule anime mee, abbati el conventui Belli Portus, quicquid ego habebam in villa Tengui et pertinenciis ejus, sita in parrochia de Cohinac, nomine dolis, ex donacione Guillelmi Le Borne, quondam mariti mei; et promisi bona fide quod diclos religiosos super predicta villa et perlinenciis ejus nunquam per me vel per alium de cetero molestabo, quam villam dictus Guillelmus eisdem religiosis post decessum meum pro salule anime sue dedit el concessit perpetuo possidendam ; elc. Aetum apud Lanvolum, in vigilia Assumpcionis Beate Marie Virginis, anno Domini M° cc° xxx° septimo. (Arch. des C.-du-N. — Scellépar Geoffroi Boterel, fils du comte Alain, acte mentionné dans le tome IV, Anciens Evêchés de Bretagne, par Jules Geslin de Bourgogne et Anatole Jean Baptiste Antoine de Barthélemy)

Le château de Quintin est élevé, à la fin du xiie siècle, par Geoffroy Ier Botherel pour défendre un gué du Gouët sur la voie romaine Alet-Carhaix. Geoffroy Ier Botherel, fils du comte Alain Ier de Penthièvre, reçoit en 1228, en partage de son frère Henri II d'Avaugour, le territoire de Quintin qui comprend 28 paroisses. De retour de la 7e croisade, à laquelle il a participé avec Louis IX (Saint-Louis), il entreprend, autour de Quintin, la construction d'une muraille d'enceinte percée de quatre portes. En 1443, le château, mal entretenu, est abandonné par les seigneurs habitant généralement l'Hermitage, et, en 1480, l'une des tours est encore en construction.

La ville de Quintin commençait à se former autour de son château et sous le manteau de la Vierge Marie, gardienne de cette forteresse, lorsque Geoffroy, surnommé Boterel, son premier seigneur, lui conquit cette précieuse relique. Ce noble chevalier, issu des anciens Rois de Bretagne, était fils d'Alain, comte de Penthièvre et de Goëllo, qui fonda l’abbaye de Beauport. son frère, Henri d’Avaugour, comte de Goëllo, lui avait donné depuis quelques années en apanage le fief de Quintin, lorsqu’ils se décidèrent à prendre la croix et à partir ensemble pour la Terre-Sainte, sous la conduite du roi de France, saint Louis (1248). Le but de cette croisade était d’arracher aux Sarrasins le tombeau de Jésus-Christ et la ville deJérusalem, qu’ils avaient enlevés aux chrétiens; mais l'expédition fut dirigée d’abord contre 1'Egypte, principal boulevard de la puissance musulmane. Les croisés espéraient conquérir ce pays et gagner ensuite la Palestine. Ces plans n’aboutirent qu’à un affreux désastre. Après la prise de Damiette et quelques autres succès, le roi vit périr la fleur de ses chevaliers, et fut fait prisonnier avec tous ceux qui restaient autour de lui (1250). Henri d’Avaugour et Geoffroy Boterelde Quintin furent de ce nombre, et ils n’avaient échappé à la mort que par une protection miraculeuse de saint François d’Assise. Serré de tout côté par les Sarrasins, le comte de Goëllo avait fait vœu de fonder un couvent de Frères Mineurs dans son palais de Dinan, et de s’y consacrer lui même au service de Dieu, s’il ne tombait pas sous les coups des ennemis de la foi. Saint François lui était aussitôt apparu et l'avait sauvé, lui et sa troupe. Délivré avec le roi, Henri d’Avaugour revint sans retard en Bretagne; mais il paraît que le sire de Quintin se rendit en Terre Sainte avec saint Louis, pour travailler à mettre en état de défense les possessions qui restaient aux chrétiens en ce pays. Quand Geoffroy Boterelreprit la route de l’Occident, il rapportait avec lui la Ceinture de Marie comme récompense de ses travaux, et, avec ce gage sacré , il se crut payé de tous ses sacrifices. Cette belle histoire ne s'appuie cependant sur aucun document authentique.

Eustachie de Vitré à ne pas confondre la seconde fille d'André III avec la huitième qui porte le même nom. Elle épousa Geoffroy Boterel qui appartenait au plus pur sang de la Bretagne, car il était fils d'Alain, comte de Penthièvre et avait pour frère Henri d'Avaugour, qu'un contrat passé en présence de Philippe-Auguste, avait, en 1209, appelé à devenir un jour duc de Bretagne, en qualité d'époux de la duchesse Alix, mais qui, écarté par un inexplicable revirement, s'était vu préférer le second fils du comte de Dreux, qualifié de Mauclerc.

Le nom de l'épouse de Geoffroi est confirmé sur un acte daté du 17 juin 1248 dans lequel André III de Vitré fait son testament en présence de Thomasse, sa seconde femme, de Robert de Vitré son frère, de Luce de Paynel, veuve d'André II de Vitré, Philippa, épouse de Guy VII de Vitré, Alix de Vitré, épouse de Foulques de Mathefelon, et d'Eustachie de Vitré, femme de Geoffroy Botherel. Voici l'extrait de l'acte : Item, g'ey baillé et donné à monseigneur Geffroy Botherel o Euthaise ma fille, Javardoin et tout ce que j'ay en la paroaisse de Ferée, o les appartenances, excepté ce que monseigneur Robin de Coismes tient de moy pour saixante et treize libvres, douze soubz, deux deniers de rente annuelle, et ou trepas de Marsillé six libres, huit souls, deux deniers mains annuelment. Et s'il avient que je muere sanz hair masle, comptées quatre vigns libvres des deux parties davant dictes et la porcion li contingente en la terre de Normandie, ge vueil qu'il li soitassigné le manoir de Pourioul pour trois cent libs vres o les prez et ayres comme ge les possidaye, et le moulin de Pourioul o le destrait que ge y avoie, et si cela ne vault ce, li soit parfait en mes chouses de Rennes, et le residu de meschouses de Rennes soit à mon hair. Et vueil que ceste assiete ainsi faicte, que en oultre il ait son usaige au dit manoir et moulins en ma forest de Vitré à chauffage et herbergement. Et s'il avient que ge aye hair masle, ge vueil que ... après mon decès soit assigné audit Geffroy en mariage o la dicte Euthaisse, comptées en ce les quatre vigns libvres des parties devant dictes, tout ce que ge ay en mes chouses de Rennes ducques à l'assiete de deux cens libvres de rente comme ledit mariage est assigné en Bretaigne, et si aucune chouse en deffault, il soit parfait en la terre de Vitré. Et si il vault plus que ce soit à mon hair, celles chouses de Rennes, demourant aux executours de mon testament pour et jucques à l'accomplissement entier de celuy (Sources : La maison de Laval tome I par Bertrand de Broussillon, année 1895).

Dans le principe la seigneurie de Quintin formait l'une des plus grandes subdivisions ou châtellenies entre lesquelles se partageait le comté de Goëllo, d'où elle fut extraite et démembrée au commencement du XIIIe siècle, pour faire l'apanagede Geoffroi Boterel, fils puîné d'Alain Ier, comte de Penthièvre et de sa quatrième femme nommée Eladis, desquels le fils aîné (frère aîné de Geoffroi Boterel) appelé Henri, s'étant vu dépouillé du Penthièvre par le duc de Bretagne Pierre deDreux et réduit au Goëllo, se réduisit lui-même au modeste titre de Henri d'Avaugour (voir le premier comté de Penthièvre, page n° 5). L'apanage de Geofroi Boterel était un fief très considérable qui a eu, au moins dans l'usage, depuis le milieu du XVe siècle le titre de comté. D'après les divers aveux de cette seigneurie rendus au duc de Bretage, puis au roi de Frace, au cours des XVe, XVIe et XVIIe siècles, la juridiction du comté de Quintin n'embrassait pas moins de vingt huit paroisses et trèves dont voici la liste, de proche en proche, en allant du Nord au Sud et de l'Est à l'Ouest, savoir : 1 Saint-Donan 2 Plaine Haute 3 Saint-Julien-de la Côte (sa trève) 4 Plaintel 5 Saint-Bedan ou Saint-Brandan (sa trève) 6Saint-Thurian ou Saint-Thuriau de Quintin (comprenant la ville de ce nom) 7 Le Feil (sa trève) 8 Lanfeins 9 Allineuc 10 L'Hermitage (sa trève) 11 Le Bodéo 12 La Harmoie autrefois Lanhermouët (sa trève) 13 Haut-Corlai 14 Saint-Bihi (sa trève)15 Le Bourg (aujourd'hui Vieux Bourg de Quintin) 16 Saint Gildas des Prés (ces deux dernières, ses trèves) 17 Saint Gilles Pligeau 19 Saint Conan 20 Kerper (ses trèves) 21 Botoha 22 Canihuel 23 Sainte Tréphine 24 Lanrivain (ces trois dernières, ses trèves) 25 Querrien 26 Peumerit Quintin 27 Plounevez Quintin 28 Trémargat (sa trève).

Geofroi Ier dit Boterel, naquit selon Lobineau, en 1207, peu d'années avant la mort de son père advenue en 1212. Ce serait par conséquent Henri d'Avaugour, frère aîné de Geofroi, qui à la majorité de celui-ci eût donné en partage la seigneurie de Quintin. Le testament de Guillaume Le Borgne, sénéchal du Goëllo, du 10 avril 1215, montre en effet qu'à cette date la châtellenie de Quintin n'était point encore distraite du Goëllo. Ce sénéchal se trouvant en 1215 créancier de son seigneur Henri d'Avaugour, celui ci avait pris en sa faveur des dispositions consignés dans ce testament...Ce Geofroi vivait en 1226 et en 1238, « je le trouve par actes » dit du Paz...Son surnom de Boterel, passa à ses descendants comme ne sortede surnom patronymique. Par lui même il n'avait rien de très flatteur car il signifie crapaud. Mais si l'on admet que le vieux Château Boterel de Saint Donan, ait été, comme il semble probable, le chef lieu primitif de l'apanage de Geofroi,ce serai là l'origine de son surnom, qui rappellerai non la laideur physique du premier sire de Quintin, mais son premier titre féodal, et c'est pourquoi il se serait transmit à tous ses descendants.

Geofroi naquit, semble-t-il, en 1207, peu d'années avant la mort de son père advenue en 1212. Ce serait pas conséquent Henri d'Avaugour, frère aîné de Geofroi, qui à la majorité de celui-ci lui eût donné en partage la seigneurie de Quintin.

Le testament de Guillaume Le Borgne, sénéchal de Goëllo, du 10 avril 1215, montre en effet qu'à cette date la châtellenie de Quintin n'était point encore distraite du Goëllo.

Ce sénéchal se trouvant en 1215 créancier de son seigneur Henri d'Avaugour, il avait pris en sa faveur des dispositions consignées dans ce testament.

Pour assurer, entre autres, le paiement d'une somme de 9 000 sols, Henri avait assigné à Guillaume Le Borgne (dit l'acte) "tous les revenus et échoites de la baillie de Quintin, comme il les avait avant sa maladie, si ce n'est qu'il les touchera désormais par la main du sénéchal qu'à Henri à Quintin, et ce qu'il a déjà reçu de cette baillie par la main d'Etienne fils d'Inisan ira, par loyal compte, en acquit de ladite somme, à la décharge d'Henri".

Quintin n'était alors qu'une baillie ou bailliage, c'est-à-dire, une des grandes subdivisions du comté de Goëllo, et c'est au nom du comte de Goëllo que le sénéchal y tenait sa juridiction.

La date du démembrement et de la constitution de Quintin en fief séparé doit être celle de la majorité de Geofroi Boterel, c'est-à-dire 1227, et fut réalisée par détachement du Goello pour former l'apanage de son frère puîné Geoffroy

C'est un fief très considérable qui a, au moins dans l'usage, depuis le milieu du XVème siècle le titre de comté. D'après les divers aveux de cette seigneurie rendue au duc de Bretagne, puis au roi de France, aux XVème, XVIème et XVIIème siècles, la juridiction du comté de Quintin n'embrassait pas moins de 28 paroisses et trèves.

Les dix premières se trouvaient comprises dans le diocèse de Saint-Brieuc, les autres dans celui de Cornouailles. Cette vaste seigneurie était d'ailleurs partagée en trois membres, formant trois châtellenies, trois bailliages ou recettes, etmême pendant longtemps trois juridictions, savoir : le plain de Quintin, la forêt de Quintin et Botoha.

Obituaire du Couvent des Cordeliers de Dinan : page 127, Gaufredus Botherel en 1274. Geoffroi Ier Botherel (1207 et † 4 septembre 1274), seigneur de Quintin, croisé, puis cordelier au couvent de Dinan. Geoffroy Boterel était enterré dans le choeur « ... in choro, juxta sepulturam fratris Gaufredi [Botherel ».

Hec sunt nomina militum citatorum in exercitu de Baillivia Constanciensis (Coutances) anno 1272 : Gaufredus Boterel tenet per quartumfeopum. Gaufredus Boterel mittit pro feode suo unum militent videlicet Rolandum de Bocahou militem.

II Nonas sept. obiit frater Gaufridus Boterel, anno Domini 1274. Geofroi Boterel prit en effet l'habit de saint François ; mais il mourut le 4 septembre 1274, comme le dit formellement le Nécrologe des Cordeliers de Dinan.

Source: Franck Coudray, généanet.
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