Informations
Nom :
DE LÉON
Prénom :
Guyomarc'h V
Sexe :
M
Titre :

Ordre :

Naissance :

Décès :
Vers 1210
Mariage :

Fiançailles :

Père :

Mère :


Femme(s) :
Margelie DE POHER
Enfant(s) :
Conan Le Bref DE LÉON
Notes Guyomarch V (mort vers 1210)

Guyomarch V de Léon est présenté comme un personnage hors du commun par Guillaume le Breton qui, avant de devenir chapelain du roi Philippe Auguste, eut peut-être la possibilité de le connaître et d’être présent à sa cour. C’est probablementcela qui lui permet de dire que Guyomarch était capable d’assommer un cheval avec son poing et qu’il tua l’économe de son père en sa présence. Dans l’enquête de 1235 sur les agissements de Pierre Mauclerc, le chanoine Raoul rapporte que Guyomarch se vantait d’avoir une pierre plus précieuse que toutes les pierres précieuses qui lui valait chaque année plus de cent mille sous, désignant ainsi le rocher sur lequel se fracassaient les navires sur ses côtes. Les deux sources semblentdonc nous présenter un personnage brutal et cynique.

À la suite des révoltes incessantes de son père, Guyomarch voit son patrimoine considérablement amputé par Geoffroy et Henri Plantagenêt : il perd vers 1179 l’important château de Morlaix et tous les territoires trégorois qui en dépendent, mais aussi près de la moitié du comté de Léon attribuée à son puîné, Hervé. Selon Marcel Planiol, Guyomarch de Léon ratifie en 1185 l’assise au comte Geoffroy qui interdit la partition des baronnies et des fiefs de chevaliers en Bretagne au profit de l’aîné. On le retrouve, avec Hervé, un an plus tard, quand, après la mort du duc Geoffroy, en 1186, ils reprennent Morlaix et s’emparent de Châteauneuf-du-Faou, contraignant Henri II à une ultime campagne bretonne afin de les soumettre. Il semble que les deux frères aient ensuite servi ce prince jusqu’à sa mort, en 1189 : leurs valeurs guerrières sont vantées par Richard auprès de son père, vers 1188, selon Guillaume le Breton. Un revirement d’alliance intervient dans lesannées suivantes à l’encontre de Richard ; le chroniqueur évoque même un traité d’amitié entre Guyomarch, les Français et Philippe Auguste (amico federe conjonctus Francis regique Philippo). En 1196, selon Pierre Le Baud, Guyomarch et Hervé apportent leur soutien à la duchesse Constance et accueillent le jeune Arthur à Brest pour le mettre hors d’atteinte de l’ambitieux Richard Cœur de Lion dont les troupes seraient défaites à proximité de Carhaix. Les relations se normalisent avec la duchesse Constance et le jeune Arthur : Conan, fils de Guyomarch de Léon, est aux côtés du prince lors de sa capture à Mirebeau, en 1202 ; Guyomarch et Hervé de Léon assistent à l’assemblée de Vannes en 1203. Selon dom Morice, ils fontpartie des bannerets qui prêtent serment à Philippe Auguste contre les Plantagenêts. On ignore presque tout de l’œuvre de Guyomarch V en Léon : en 1192, il concède une maison de Lesneven au prieuré de Locmaria de Quimper, donation complétée en 1207 par plusieurs dons au monastère de Saint-Sulpice près de Rennes qui semblent témoigner d’une volonté de promouvoir le développement de cette cité, après la perte de Morlaix. Guyomarch V, qui apparaît encore auprès de Guy de Thouars comme témoin dans une confirmation des donations ducales à l’abbaye de Quimperlé en 1206, serait mort en 1210.

M. vicecomitissa, épouse de Guyomarch, apparaît en 1192 dans l’acte de donation au prieuré de Locmaria et, en 1208, dans une note chronologique de Pierre Le Baud. Les anciennes généalogies la prénomment Margelie ou Marguerite et font d’elle une fille d’Alain III, vicomte de Rohan, et de Catherine de Bretagne, mais une confusion avec une alliance de la branche cadette de Léon est vraisemblable. Trois fils au moins sont issus de cette union : Guyomarch ± le jeune , disparu prématurément avant son père, Conan, son cadet, qui suit, et Soliman. Ce dernier assiste l’assemblée de Vannes en 1203, sert Philippe Auguste lors des guerres de Normandie et de Poitou et participe à la révolte des années 1216-1222 aux côtés de son frère Conan ainsi qu’à la fondation de Saint-Aubin-du-Cormier, en 1225. On cite aussi Gwen, épouse d’André III de Vitré, que nous plaçons à la génération précédente. Arthur de La Borderie a autrefois suggéré que Tanguy, père de Bernard, un destémoins de l’enquête de Saint-Brieuc, en 1235, était peut-être un frère de Conan de Léon, ignoré des anciennes généalogies. Le nomen de Tanguy et celui de Bernard sont alors portés par les membres du lignage de Poher, ce qui laisserait présumer une union entre Guyomarch V de Léon et une fille de Poher. Cette filiation conforterait la tradition qui veut que le lignage des Du Chastel, de Trémazan en Landunvez, soit issu de la maison de Léon. Le patronyme du Chastel pourrait être lié à la garde de la forteresse de Brest peut-être confiée à un cadet de Léon, avant que cette place ne soit perdue par les vicomtes en 1240.

Source : http://www.tudchentil.net
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